L’objectif du projet était, d’une part, d’évaluer le potentiel de champignons filamenteux à produire des enzymes en utilisant des substrats de croissance lignocellulosiques. D’autre part, l’évaluation des consortiums de certaines souches d’ascomycètes ou de levures pouvant potentiellement produire des pigments a été réalisée afin de développer des procédés de biocoloration du bois.
Plusieurs espèces d’ascomycètes et de levures sont associées à l’apparition de couleur dans le bois. Beaucoup de ces ascomycètes ne sont pas connus pour produire des enzymes permettant l’absorption des nutriments du bois alors que les levures qui y sont associées, quant à elles, ne possèdent pas d’hyphes leur permettant d’avancer dans la matrice végétale. Ces observations ont mené des chercheurs à émettre l’hypothèse qu’une action combinée de plusieurs souches fongiques pourrait être la cause de la biocoloration observable dans le bois.
Pour le projet, la sélection et l’acquisition de souches associées à l’apparition de coloration dans le bois ou produisant des pigments ont été faites auprès de collections canadienne et européenne. Au total, vingt et une souches de basidiomycètes, d’ascomycètes et de saccharomycètes ont été étudiées.
Tout d’abord, le potentiel des souches à produire des enzymes lignocellulosiques a été évalué. Par la suite, les interactions entre les souches qui ont été cultivées en coculture ont été observées. Finalement, un dispositif sur buchettes a été mis en place afin d’observer le potentiel réel des souches seules ou en consortium pour la coloration du bois.
Ce projet a contribué à développer une expertise collégiale unique dans l’étude, la mesure et l’utilisation de microorganismes fongiques pour la biocoloration.