Cas à succès

Évaluation de la vie microbiologique dans les sols

L’entreprise AgroEnviroLab (AEL) est un laboratoire privé effectuant, entre autres, des analyses de sols agricoles, de tissus végétaux, d’engrais organiques et de sols horticoles, ciblant principalement les agriculteurs conventionnels québécois. Pour rester compétitive, AEL doit rester à l’affut des nouvelles orientations du marché. Ainsi, dans les dernières années, AEL a intégré à son offre de service des analyses de « Santé Globale des Sols MC ». Ces dernières sont innovantes et d’actualité puisqu’elles considèrent la productivité durable des sols et la protection des ressources environnementales, des aspects souvent négligés par les analyses conventionnelles. Dans leur désir de rester à l’avant-garde, AgroEnviroLab considère que le secteur de l’agriculture biologique au Québec présente une importante opportunité de marché et qu’elle doit donc s’investir dans le développement d’indicateurs de santé globale des sols ciblant spécifiquement les besoins des producteurs en régie biologique. L’entreprise a donc mandaté Biopterre pour le développement d’une nouvelle offre de service destinée aux producteurs biologiques et axée sur l’intérêt principal de ces derniers : l’évaluation de la vie microbiologique dans leurs sols.

Résultats

Biopterre a collaboré avec son homologue de Victoriaville le CETAB+ (Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité) afin de mettre en place un projet de recherche de 15 mois permettant de répondre aux besoins de l’entreprise AEL. Quatre protocoles de laboratoire pour évaluer la santé microbiologique des sols ont été sélectionnés par l’équipe de Biopterre via la littérature scientifique, selon les critères requis par l’entreprise : des protocoles rapides et techniquement accessibles au laboratoire AEL, tout en étant peu couteux et interprétables pour les producteurs biologiques. Une adaptation de ces protocoles a été réalisée au sein du laboratoire de biotechnologies de Biopterre afin de les rendre pleinement disponibles à AEL et éventuellement d’effectuer un transfert des protocoles vers le client par des formations. Dans un souci de validation des méthodes, douze sols en maraichage biologique du sud du Québec ont été échantillonnés et caractérisés à l’aide des protocoles de microbiologie. L’interprétation des données a permis de corréler les résultats obtenus à partir des analyses microbiologiques à des indicateurs de Santé Globale des Sols MC déjà en place chez AEL et également à certaines pratiques culturales.

AEL poursuit présentement sa démarche d’innovation en collaboration avec Biopterre en étudiant l’effet de la conservation sur du long terme des échantillons de sols sur les analyses microbiologiques.

Impacts sur l’entreprise

Grâce à ce projet de recherche, AEL intègre à son offre de service de nouveaux indicateurs de santé des sols liés à la microbiologie, intérêt premier des agriculteurs en régie biologique. Ce projet amène donc l’entreprise à développer une nouvelle expertise agronomique, soit en agriculture biologique, et ainsi à diversifier ses marchés et à augmenter ses revenus. Le projet de recherche leur permettra à terme de devenir un laboratoire de référence auprès des agriculteurs en régie biologique. Sur du long terme, les connaissances et l’expérience acquises dans le cadre du projet pourront aussi être transférées et adaptées aux fermes conventionnelles, procurant ainsi une augmentation de la clientèle pour l’entreprise.

« Le projet de recherche nous permettra à terme de devenir un laboratoire de référence »
Mélanie Gauthier
Biologiste, AgroEnviroLab
Partenaires

Partager cet article :

Autres cas à succès

  BoreA Canada est une entreprise de Chapais, dans la région d’Eeyou Istchee Baie-James qui base son plan d’affaires sur un modèle de symbiose industrielle...
Quand on décide de se lancer en affaires avec un tout nouveau procédé pour lequel il n’existe pas vraiment de précédent, c’est qu’on a l’innovation...
Bien que cet habitat soit plus qu’inhabituel pour le règne fongique, les eaux du fleuve Saint-Laurent ont le potentiel de receler des espèces de champignons...